La formation en alternance est la forme d’apprentissage du futur, du moins selon Alain Dehaze, Global CEO de The Adecco Group. Aussi faisait-elle l’objet de discussions lors d’une ’Breakfast Causerie’ le 23 novembre dernier, organisée par The Adecco Group Belgique, dans le cadre de l’‘European Vocational Skills Week’. Le thème s’intitulait : « The Power of Partnerships: GAN as game-changer in work-readiness programs ». En sa qualité de président du GAN (Global Apprenticeship Network), Alain Dehaze entend en l’occurrence mieux préparer les jeunes au marché du travail. En réunissant toutes les parties concernées autour de la table et en identifiant ensemble les opportunités et les obstacles de la formation en alternance, il espère amorcer le débat en Belgique.
La formation en alternance fonctionne
Le 22 juin 2017, une délégation belge s’est rendue en Suisse pour y étudier de plus près le système national de formation en alternance, qui y connaît un vif succès. Pour l’occasion, Alain Dehaze a notamment accueilli le ministre fédéral de l’emploi Kris Peeters (CD&V), la ministre francophone de l’enseignement Marie-Martine Schyns (cdH) et la ministre flamande de l’enseignement Hilde Crevits (CD&V). Les participants ont tous été fortement impressionnés et ont décelé des opportunités pour stimuler la formation en alternance également en Belgique.
Mais qu’est-ce que la formation en alternance au juste ?
Dans la formation en alternance, l’apprentissage se fait sur le lieu de travail. Songez par exemple aux contrats d’apprentissage. Les compétences liées à l’emploi – et par conséquent une certaine expérience sur le terrain – sont acquises d’emblée pendant l’apprentissage en situation de travail réelle, ce qui accroît sensiblement l’employabilité de l’étudiant une fois qu’il est diplômé.
La différence entre l’apprentissage sur le lieu de travail et la formation en alternance réside dans le fait que le premier est le terme générique pour toutes les formes d’apprentissage sur le lieu de travail. La formation en alternance, les stages en entreprise et même les visites d’entreprise sont tous des formes d’apprentissage sur le lieu de travail.
La Belgique n’est pas la Suisse
Depuis des années, la Belgique est à la traîne en Europe en ce qui concerne la préparation de ses jeunes au marché du travail, comme en témoigne le taux élevé de chômage des jeunes dans notre pays. Un jeune Belge sur dix âgé de 15 à 24 ans ne va pas à l’école, n’a ni diplôme ni emploi et ne suit aucune formation (NEET – Not in Employment, Education or Training). La Belgique s’est engagée vis-à-vis de l’Europe à réduire son pourcentage de NEET à 8,2 % d’ici à 2020. Il reste donc du pain sur la planche.
Il est grand temps d’agir !
Afin de ne pas rester l’enfant pauvre de l’Europe, la Belgique doit agir de toute urgence. C’est on ne peut plus clair. Dans le cadre de l’‘European Vocational Skills Week’, The Adecco Group Belgique a organisé une ‘Breakfast Causerie’ à l’instigation de son Global CEO Alain Dehaze. Son thème s’intitule : « The Power of Partnerships: GAN as game-changer in work-readiness programs ». En sa qualité de président du GAN (
Global Apprenticeship Network), Alain Dehaze amorce volontiers le débat sur la formation en alternance.
Le GAN est un réseau international d’entreprises qui s’efforce d’augmenter activement les chances d’accès à l’emploi des jeunes chômeurs ou des jeunes diplômés. Son objectif global est d’encourager et d’interconnecter les initiatives des entreprises concernant les chances et les compétences au travail chez les jeunes.
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Notre objectif avec cette ‘Breakfast Causerie’ est de poser les premiers jalons vers la création d’un GAN National Network belge en identifiant, avec les différentes parties participantes du secteur privé et public, les opportunités et les obstacles des programmes de préparation au marché du travail en Belgique, » explique Alain Dehaze.
Et que pouvons-nous attendre de la part des autorités ?
Un premier pas indispensable pour la réussite de ce projet, de cette plateforme de concertation. Mais les regards se tournent néanmoins vers les pouvoirs publics et le secteur de l’enseignement afin qu’ils prennent des initiatives et des mesures pour atteindre les objectifs fixés. «
À présent que les opportunités et les obstacles sont identifiés, il appartient aux ministres responsables de mettre en place un cadre pour des programmes de préparation au marché du travail. Je me réjouis d’ores et déjà des initiatives qui seront prises à cet égard, » conclut Alain Dehaze.